FOCUS BUSINESS : Des secteurs qui stagnent

Dans ce contexte économique caractérisé par une récession aussi bien sur le plan national que sur le plan international, plusieurs secteurs industriels et commerciaux ont vu leur activité stagner en attendant des jours meilleurs. En effet, pour prendre comme exemple le secteur commercial et plus précisément la vente des pièces de rechange d’origine, on peut dire que les choses sont peu reluisantes à cause du fait que les concessionnaires commercialisent les pièces de rechange des voitures vendues mais aussi et surtout à cause du marché parallèle qui peut fournir ce genre de composants sur recommandation. Les vendeurs agréés se trouvent dans ces conditions dans une situation embarrassante et risquent même de fermer boutique. Plusieurs commerçants situés dans la capitale l’on déjà fait.
Dans le domaine industriel, on peut citer de nombreuses activités qui travaillent en veilleuse comme celui du secteur laitier. Les éleveurs, les collecteurs et les centrales laitières n’ont pas réussi à travailler dans un écosystème dynamique. Pourtant, la production est abondante, notamment au cours des périodes de haute lactation. Les éleveurs se plaignent des prix des matières premières et particulièrement de l’alimentation pour les vaches laitières alors que les collecteurs ne sont pas satisfaits des prix proposés par les industriels qui sont dérisoires. Certaines centrales sont allées jusqu’à refuser des quantités de lait car elles sont débordées et ont suffisamment de lait. D’autres entreprises appartenant à des secteurs économiques attendent des jours meilleurs pour améliorer leur chiffre d’affaires.
Le salut de notre industrie ne peut venir que de la libéralisation des exportations. En effet, tout industriel doit avoir le droit d’exporter une partie ou la totalité de ses produits vers les marchés extérieurs même si ceux-ci sont en récession. A force d’explorer les marchés potentiels, les industriels finiront par trouver des importateurs d’envergure et pourront améliorer leur chiffre d’affaires. Car le marché local étant exigu, il n’est pas possible d’écouler de grandes quantités de produits. Une nouvelle stratégie devrait être mise en place en vue de relancer les activités des entreprises qui connaissent des difficultés conjoncturelles à cause de la perturbation des marchés national et international.
Il s’agit, en effet, de donner un coup de pouce à ces opérateurs économiques afin qu’ils puissent surmonter ces difficultés et préservent les emplois existants. Un accompagnement technique et pourquoi pas financier pourrait avoir des répercussions positives sur la bonne marche de ces sociétés. Mais il faudrait avant tout assainir le circuit de distribution tunisien en limitant l’intervention du marché parallèle qui concurrence d’une façon peu loyale le circuit réglementé. La relance des activités de nos entreprises est un travail qui doit se faire en profondeur en axant les interventions sur la restructuration des entreprises ciblées et en améliorant leur valeur ajoutée. Il est possible également de changer la vocation de l’entreprise au lieu de précipiter sa disparition du tissu industriel ou commercial.